Les dirigeants, confiants, se préparent à la reprise en agissant sur leur organisation et sur la digitalisation.
Une ligne de partage s’installe : le télétravail.
La 3e édition du Baromètre des Dirigeants –Exploratoire Sopra Steria Next / Viavoice/ Les Echos/Radio Classique – réalisée pendant tout le mois de mars 2021, nous renseigne sur les leviers d’actions des dirigeants en vue de cette sortie de crise.
Il faut cependant constater, et avant toute projection, que perdure la confiance en la situation économique du pays – 53% des dirigeants se déclarent confiant, et sur une cible d’entreprises de plus de 1000 salariés, ils sont 67%. Cette confiance mêlée à un volontarisme des entreprises, que nous suivons depuis la création de ce Baromètre en Juin 2020, est signe de vitalité de notre tissu économique.
A l’annonce de cette reprise, plusieurs leviers d’actions sont identifiés. Des leviers ont cependant vu leur importance croitre dans cette situation inédite. Et c’est tout naturellement sur eux que vont d’abord agir les dirigeants.
Le premier d’entre eux est de revoir leur organisation (75%) ainsi que le style de management de leur entreprise : 65% des dirigeants souhaitent le faire évoluer, sans doute après avoir appris du travail à distance et de l’hybridation des lieux de travail. Vient ensuite la collaboration entre les équipes pour 62% des dirigeants. La situation de télétravail tout autant que l’alternance entre équipes sur les lieux de travail, ont obligé à un management différent, assez éloigné du contrôle seul.
La motivation des équipes (58%) est une nécessité que l’éloignement a, peut-être, entamée du moins distraite. Revenir sur les enjeux et les missions, et sans doute avec une nouvelle efficience, citée par 36% des dirigeants (43% des plus de 1000 salariés) est une façon de reprendre le rythme d’une vie professionnelle plus normale, tout en ne négligeant pas les dispositifs de prévention sanitaire – 53% des dirigeants vont les établir et 76% pour les grandes entreprises.
Reste alors une ligne de partage entre les entreprises, selon leur taille, et sans doute plus accentuée pour les entreprises de plus de 1000 salariés : la proportion à installer un télétravail durable. Les opinions s’inversent selon la taille : dans leur ensemble, 71% des dirigeants déclarent ne pas vouloir pérenniser le télétravail. Du côté des dirigeants des entreprises de plus de 1000 salariés, le résultat est à l’inverse : 80% y sont favorables.
La taille de l’effectif influe bien sûr sur la décision. Mais cette opposition prépare une organisation et des conditions de travail de plus en plus différentes d’une entreprise à l’autre.
Ces conditions, ajoutées aux avantages déjà acquis, vont devenir majeures dans la marque employeur, auxquels s’ajouteront bien sûr la capacité de prévention et de protection sanitaires comme éléments de réassurance, donc d’attractivité.
En revanche, coté clients, l’accélération de la digitalisation de la relation, « l’accompagnement à distance », est acceptée par 65% des dirigeants, dont 90% de ceux des grandes entreprises. La digitalisation est aussi une avancée tangible dans les opinions des dirigeants, comme un acquis de transformation, dans la façon dont ils projettent dans leur futur, leur service. Et au fond, la promesse qu’ils font à leur clients.
Nous observons enfin, et au-delà de ce Baromètre, que le socle qui consolide l’entreprise, et qui la fera durer, est constitué de la confiance et d’éthique dans chaque décision.
Une confiance qui a été éprouvée dans chaque relation avec les collaborateurs, les clients et les partenaires. Elle a été prouvée ou contredite dans les faits, par cette année particulière. Elle reste, plus que jamais, la base de cette reprise et au-delà, la base même de la résilience qui demeure l’objectif principal de tous. Puisque cette crise, dans son ampleur, est un prélude à d’autres, toutes aussi imprévisibles.