LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE, UN SUJET PRIORITAIRE POUR LES FRANCILIENS
84 % des habitants d’Ile-de-France estiment que la transition énergétique est un enjeu prioritaire. Pour 27 % d’entre eux, il s’agit même d’une priorité absolue. Conséquence de ce sentiment d’urgence, ¾ des Franciliens témoignent se sentir personnellement concernés par la transition énergétique. Cette sensation d’être concerné s’explique pour les 2/3 principalement par des raisons écologiques, l’envie de protéger la planète (64 %), mais pour une part significative (34 %) ce sont d’abord les motifs économiques, la recherche d’économie, qui explique le fait de se sentir concerné. La crise économique actuelle – marquée par une forte inflation des prix de l’énergie – semble convertir les moins écologiques à la nécessité de la transition énergétique.
… QUI SONT PEU NOMBREUX À ESTIMER POUVOIR VRAIMENT AGIR À LEUR NIVEAU
En dépit d’un sentiment d’implication dans le processus de transition énergétique, une infime minorité des Franciliens ont l’impression de pouvoir agir fortement en faveur de cette transition (13 %). Face à ce constat d’impuissance, 53 % des Franciliens souhaiteraient être accompagnés pour les aider à participer à leur niveau à la transition écologique, c’est particulièrement le cas parmi les jeunes Franciliens (68 %) et ceux ayant un projet de travaux (70 %).
RÉSISTANCES AUX CHANGEMENTS ET COÛTS POUR LES INDIVIDUS SONT LES PRINCIPAUX OBSTACLES À LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
Au niveau des solutions, ils sont près de 9 sur 10 à juger que refaire les fenêtres et l’isolation des logements (publics et privés) seraient efficaces pour mettre en place la transition écologique, tout comme interdire l’éclairage nocturne des bureaux et magasins. Au niveau national, le principal obstacle à la mise en place des mesures nécessaires à la transition énergétique semble être la difficulté à faire accepter les changements à tous les acteurs (53 %), devant le coût important pour l’Etat (39 %). Alors qu’au niveau individuel, c’est le coût des mesures pour les foyers qui paraît être l’obstacle n°1, devant la difficulté à changer ses habitudes (54 %) et l’impression que les actions individuelles ne sont pas suffisantes (51 %).
LES TRAVAUX DE RÉNOVATION, UN LEVIER IMPORTANT POUR LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
En termes de travaux d’aménagement des logements individuels, 37 % des Franciliens aimeraient réaliser des travaux de rénovation (en matière d’isolation, de chauffage ou d’aération) mais une large partie déclarent ne pas avoir les moyens (21 % parmi les propriétaires de leur résidence principale, 22% parmi les propriétaires d’une résidence secondaire). Lorsqu’on leur demande pour quel type d’action, ils souhaiteraient être conseillés en priorité, les Franciliens mentionnent d’ailleurs des conseils relatifs à l’isolation de leur logement (47 %) à égalité avec l’apprentissage de toutes les solutions possibles.
LA BANQUE : UN ACTEUR À LA LÉGITIMITÉ MAL PERÇUE EN MATIÈRE DE TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
Les propriétaires envisageant des travaux se tourneraient en priorité vers un entrepreneur (42 %), pour obtenir des conseils techniques, ensuite l’Etat ou des collectivités locales (34 %) référents en termes d’accompagnement et subventions, et aussi les proches (15 %). Les banques arrivent en dernière position (4 %) et ne sont perçus que par 36% comme un acteur légitime pour accompagner dans ce domaine.
Pourtant, de l’ordre de 20 % des propriétaires déclarent ne pas avoir les moyens de réaliser les travaux qu’ils souhaiteraient faire, un marché potentiel très important pour les banques qui pourraient ainsi apparaître comme un acteur essentiel de la transition énergétique.
Par :
Thomas Genty
Margot Hoché