Enquête d’opinion sur le financement de la santé mondiale et de la lutte contre le VIH/sida
Synthèse des enseignements
Viavoice a réalisé pour Coalition PLUS et Aides une enquête auprès des Français pour analyser leur perception des enjeux de la santé mondiale et de la lutte contre le VIH/sida.
Dans un contexte géopolitique inédit, l’opinion a conscience du caractère prioritaire de la lutte contre le VIH/sida au niveau mondial.
Sensibles aux grands enjeux sanitaires, les Français plaident pour une politique publique à l’échelle mondiale sur certains sujets de santé. Ainsi, 85 % considèrent aujourd’hui que la lutte contre le VIH/sida doit être une priorité de santé publique au niveau mondial.
Un tiers d’entre eux (33%) en est même « tout à fait » convaincu.
Les jeunes sont particulièrement sensibles à cet enjeu, 90% des moins de 30 ans le considérant comme une priorité de santé au niveau mondial.
L’investissement dans la prévention et les traitements, mais aussi la coopération internationale, sont des actions jugées essentielles par les Français.
9 Français sur dix estiment que l’investissement dans la prévention et le traitement du VIH/sida, de la tuberculose et du paludisme contribue à renforcer la sécurité sanitaire mondiale et à éviter la propagation de ces maladies.
Mais pour être réellement efficaces, ces efforts doivent s’inscrire dans une dynamique collective : une même proportion de Français considère en effet que la prévention des grandes pandémies (VHI/sida, tuberculose, paludisme) nécessite une solidarité et une coopération entre tous les pays.
Une idée largement partagée, puisque près d’un répondant sur deux (47 %) se dit même « tout à fait d’accord ».
Conséquence de la suspension du financement américain, la perception d’une menace tangible pour les pays en développement, mais aussi pour les pays occidentaux.
Pour les Français, la suspension du financement américain dans la lutte contre le VIH/sida aura des conséquences réelles : 80 % d’entre eux anticipent une baisse de la prévention et de la qualité des soins dans les pays en développement. Signal d’alarme fort, 75 % des Français perçoivent également un risque d’augmentation de la mortalité liée au VIH/sida.
Bien que moins prononcés dans l’opinion, les risques pour les pays occidentaux restent redoutés par une majorité des Français : 65 % considèrent que la suspension du financement américain peut avoir des conséquences sur l’augmentation des contaminations dans les pays occidentaux.
Sur ces risques, les moins de 30 ans sont également plus nombreux à être sensibilisés : 83 % d’entre eux perçoivent le risque de dégradation de la prévention et des soins dans les pays en développement (+ 3 points par rapport à l’ensemble) et 71 % anticipent une augmentation des contaminations dans les pays occidentaux (+ 6 points).
Dans ce contexte, une attente de positionnement de la France au niveau mondial dans la lutte contre le VIH/sida.
Face à cette situation, l’opinion est favorable à un engagement clair de la France, près de 8 Français sur 10 estimant que la France doit jouer un rôle majeur dans la lutte contre le VIH/sida au niveau mondial (78 %).
Un engagement qui pourrait prendre la forme d’une plus grande contribution financière : alors que l’enjeu de la dette publique est au cœur du débat public et que des efforts sont demandés aux ménages, un peu plus d’1 Français sur 2 se dit tout de même favorable à une augmentation de la participation financière de la France au Fonds mondial de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme (53 %). Un score qui monte même à 62 % chez les moins de 30 ans.
Enquête réalisée en ligne par Viavoice pour Coalition Plus et Aides du 19 au 21 mars 2025, auprès d’un échantillon de 1 000 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Afin de garantir la représentativité de l’échantillon, des quotas ont été établis sur la population globale interrogée selon les critères suivants : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, région et catégorie d’agglomération.
Clotilde COMBE et Lola LUSTEAU
Viavoice