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Un état d’esprit d’alerte qui plaide pour une information de « proximité »
Parmi les bouleversements majeurs qui impactent nos sociétés et notre vie quotidienne, la révolution de l’information en constitue un enjeu majeur. Une « révolution » des usages médiatiques est à l’œuvre avec un accès à l’information rapide, instantané grâce aux outils digitaux et à la diversité des relais. Ces grandes mutations modifient très largement notre rapport à l’information fournie mais aussi et surtout à l’usage qui en est fait. Ainsi, se trouve impactée notre manière de « consommer » et « d’utiliser » l’information dans l’ensemble de nos expériences : en tant que citoyen, que consommateur, que salarié, ou même en tant que patient.
Ces enjeux génèrent également de nouveaux phénomènes tels que les « fake news ». Définie comme des informations mensongères, elles peuvent avoir des conséquences catastrophiques notamment lorsqu’elles touchent le domaine de la santé. L’étude menée par Viavoice pour « Essentiel Santé Magazine » a pour ambition de dresser un état des lieux des perceptions de l’opinion quant aux usages et habitudes d’information dans le domaine de la santé. Et de percevoir quelles sont leurs expériences concernant les « fake news » dans ce domaine précis et quelles en sont les conséquences éventuelles.
Trois constats clairs se sont révélés par la présente étude. D’abord, les résultats démontrent que les Français ont intériorisé le phénomène des « fake news », en alerte constante quant à l’information diffusée. De plus, sur les questions de santé précisément, les Français considèrent le domaine « vulnérable » et particulièrement touché par les fausses informations. Par conséquent, face à ces constats les Français privilégient les acteurs de proximité pour s’informer sur les questions de santé et identifient très clairement les remparts pour pallier ces informations mensongères.
Des Français sur leurs gardes quant à l’information reçue
Premier enseignement marquant du sondage, si les Français n’affichent pas une défiance généralisée quant à l’information qui leur est donnée, ils expriment pour autant une forme de « réserve » vis-à-vis de l’information diffusée : plus de six Français sur dix (61 %) déclarent avoir confiance dans l’information diffusée mais ils ne sont que 4 % à exprimer une confiance totale.
Les explications de cet esprit « d’alerte » se déploient à deux niveaux : ils concernent le rôle des médias parfois questionné et la présence de « fake news » clairement identifiée par les Français.
Ainsi, les Français qui déclarent ne pas faire confiance à l’information diffusée remettent en cause les « médias » dont les critiques sont doubles : leur manque de neutralité qui déforme la réalité et la volonté de faire le « buzz » préférant alimenter les polémiques au détriment du fond et de l’analyse.
De plus, une part importante de la population française (44 %) déclare avoir déjà été confrontée à des « fake news ». Une perception bien plus élevée encore de la part des plus jeunes (63 % des 18-24 ans) qui utilisent davantage les réseaux sociaux pour s’informer.
Cette exposition a une incidence et présente un risque élevé, car en dépit de la vigilance des Français, l’information mensongère peut se propager au sein de l’opinion. En effet près de la moitié (44 %) des Français qui déclarent avoir été confronté à des « fake news » ont déjà accordé du crédit à ce type d’information. Dit autrement, un Français sur cinq a déjà fait confiance à une « fake news ».
Concernant le domaine de la santé, cet état d’esprit d’alerte semblent encore plus important pour les Français qui déclarent pour un certain nombre avoir été touchés par le phénomène des « fake news » dans ce domaine particulièrement exposé.
Une « vulnérabilité » importante à l’égard de l’information sur les questions de santé
Dans le domaine de la santé, l’étude livre également un constat très clair : pour s’informer, la proximité prime. Le médecin et l’entourage proche restent donc des interlocuteurs privilégiés.
Pour autant, force est de constater qu’en complément de ces interlocuteurs une grande partie des Français déclarent utiliser les sites Internet pour s’informer. En ce sens, 40 % d’entre eux les citent comme moyens d’information dans le domaine de la santé.
Ainsi, en regard des ces usages, la vigilance des Français à l’égard de l’information reçue n’est pas un rempart suffisant contre les « fake news » liées aux questions de santé. Pour une large majorité d’entre eux (62 %), le secteur de la santé est fortement exposé aux « fake news » avec des conséquences parfois graves :
– 37 % des Français affirment avoir déjà été confronté à des « fake news » dans le domaine de la santé. Les conséquences sont pour certains très importants, voire très graves, citant par exemple une aggravation de la pathologie ou des symptômes.
– 22 % d’entre eux ne savent pas s’ils ont déjà été ou non confrontés à une « fake news » sur ces sujets. Ils demeurent par conséquent plus vulnérables à l’impact de ces informations.
Dès lors, en matière de santé, les perceptions des Français semblent converger : dans un contexte de défiance, les acteurs de proximité demeurent les interlocuteurs privilégiés pour s’informer sereinement.
Une société de la « défiance » qui privilégie les relations et les informations de proximité
Globalement, une forte défiance est exprimée à l’égard des pouvoirs publics, des institutions, des systèmes d’information en général. Et dans ce contexte, la confiance s’accorde plus facilement dans le cadre de relations de proximité.
Les professionnels de santé, l’entourage proche mais également les mutuelles (à travers leur dispositif d’information) sont davantage perçus comme des acteurs inspirant confiance dans les informations diffusées.
Plusieurs indicateurs concernant le niveau de confiance accordé plaident en ce sens :
– 92 % des interviewés font confiance à leur médecin prioritairement pour les informer sur les questions de santé, 84 % aux pharmaciens ainsi qu’aux établissements de santé. Signe, au-delà de l’expertise de ces acteurs, que les Français privilégient les relations de proximité gage de confiance ;
– Par ailleurs, 52 % des Français accordent leur confiance aux pouvoirs publics, 33 % aux laboratoires pharmaceutiques et 31 % aux sites Internet pour les informer sur les questions de santé révélant là un paradoxe. En dernier lieu, les orateurs individuels et éloignés que constituent les blogueurs, les participants de forums ou acteurs de réseaux sociaux, sont les relais d’information qui suscitent le plus de défiance.
Enfin, dernier point marquant, la mutuelle est un acteur bien identifié du système de santé. Plus encore, elle représente un compagnon de vie qui dispense un service dédié et bénéficie d’une forte présence à l’esprit auprès des Français. Elle suscite donc davantage de confiance que les pouvoirs publics (67 % contre 52 %) ou la presse spécialisée (62 %) et peut ainsi constituer un rempart contre les « fake news ».
Dès lors, dans un contexte de saturation de l’information, les Français témoignent d’une certaine méfiance envers les différentes informations transmises et diffusées. C’est particulièrement le cas dans le domaine de la santé où les conséquences ne sont pas anodines. Une « galaxie » d’informateurs et d’interlocuteurs leur permet de croiser les informations, de les vérifier générant parfois des confusions ou des incompréhensions. Dès lors, le « médecin » et plus largement le professionnel de santé reste l’acteur de premier recours, le référent.
Plus informés, mieux avertis, les Français réinventent considérablement et continuellement leur rapport aux enjeux de santé, engageant ses acteurs à redéfinir sans cesse leur rôle, essentiel, mais aussi leur façon d’informer et d’accompagner les patients de demain.
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Maïder Beffa
Stewart Chau
Laurent Semmel
Lisa Corbineau
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Lire l’intégralité de l’étude
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