L’état sexisme en France
Un sexisme persistant à attaquer à la racine
Pour la troisième année consécutive, le « Baromètre sexisme » mené par l’institut Viavoice pour le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE) permet de rendre compte des perceptions de l’opinion face aux inégalités de genre, de restituer le vécu des femmes et de mettre en lumière la zone d’acceptabilité des situations sexistes, des stéréotypes et des clichés.
L’édition 2024 s’attaque aux racines du sexisme. Elle dresse le constat d’une société française de plus en plus consciente des inégalités entre les genres mais souligne que le sexisme ne recule pas.
Comment expliquer ce décalage ? Il apparaît que le sexisme persiste parce que ses causes profondes sont niées : les stéréotypes de genre s’installent de façon insidieuse dès l’enfance, auprès des parents, à l’école, et sont ensuite entretenus dans toutes les sphères de la société, notamment audiovisuelles et numériques (les films, les séries, les publicités, les réseaux sociaux, la pornographie…). Or cette négation des racines du sexisme est précisément à l’origine de la persistance des inégalités et de l’aggravation du vécu des femmes.
Au-delà de ce constat global, l’écart entre les perceptions des femmes et des hommes est cette année toujours aussi important voire se creuse et se polarise, comme les écarts observés entre les différentes générations. Si on observe de légères améliorations auprès des très jeunes générations (15-24 ans), le sexisme reste présent dans toutes les générations d’hommes, entre des hommes âgés plus conservateurs et des tranches actives (notamment les 25-34 ans) plus masculinistes.
Une réalité qui souligne la nécessité urgente de prendre des mesures et de sensibiliser davantage dès le plus jeune âge pour promouvoir l’égalité entre les genres.