Un rôle majeur reconnu pour la transition climatique malgré une adhésion encore distante et passive
Une notion à distance mais une image positive
Premier enseignement de l’étude menée par Viavoice pour le Groupe Vyv : les Français entretiennent un rapport distancé vis-à-vis de l’économie sociale et solidaire.
- Seul un tiers de l’opinion (31 %) déclare savoir ce qu’est l’Economie sociale et solidaire lorsque la définition lui est donnée, et moins d’un Français sur dix (9 %) sait « très bien » ce que cela recouvre. Une connaissance qui varie selon l’âge et la position sociale : 27 % des 18-24 ans le savent contre 37 % des 65 ans et plus et 49 % des cadres contre 22 % des catégories populaires.
- 65 % des Français ne savent pas ce qu’est l’Economie sociale et solidaire, dont 42 % ne le savent « pas du tout ». Une marge de progression doit ici être soulignée concernant la notoriété de l’appellation mais aussi de ce qu’elle recouvre.
La perception est néanmoins globalement positive, l’opinion en ayant majoritairement une bonne image (52 %), même si un tiers des Français ne se prononcent pas.
Une utilité de l’ESS d’abord associée au changement climatique
Pour une majorité de Français, l’ESS peut jouer un rôle important face au dérèglement climatique (58 %).
- Un Français sur deux (52 %) a confiance en l’ESS pour se voir proposer des solutions innovantes concernant le changement climatique, préoccupation majeure dans l’opinion, 71 % des Français étant inquiets de ses conséquences sur leur santé.
- A la suite d’un été rude, c’est d’abord concernant les vagues de chaleur et de sécheresse que les Français sont inquiets (60 %).
Quelles sont les attentes formulées envers l’ESS et les mutuelles ?
Les attentes s’agissant du rôle des mutuelles et de celui de l’ESS se déploient sur différents registres :
- Concernant le rôle de l’ESS, c’est d’abord sur le dérèglement climatique (71 %), sur les pandémies (63 %) et enfin sur le numérique (49 %) qu’il est jugé important. Une marge de progression doit ici être notée, les Français considérant le rôle de l’ESS comme important s’agissant du climat mais ayant encore une confiance à consolider concernant sa capacité à leur apporter des solutions sur ce même sujet (52 %).
- Les mutuelles demeurent quant à elles encore prioritairement associées aux enjeux de santé : leur rôle est important s’agissant d’abord des enjeux que soulèvent les pandémies mondiales (71 %), le climat (62 %) puis le numérique (47 %).
Désireux d’être informés et accompagnés sur cet enjeu qui imprègne déjà et imprègnera de plus en plus leur quotidien 60 % des Français estiment que l’ESS peut jouer un rôle d’accompagnement vers une plus grande sobriété dans la consommation d’énergie et 63 % pour les accompagner dans la transition écologique.
Les défis d’avenir de l’ESS
Le rapport des Français vis-à-vis de l’Economie sociale et solidaire s’avère donc encore marqué par une distance à combler par de l’information et de la pédagogie, l’ESS faisant à ce jour l’objet d’une majorité de perceptions positives en dépit d’un quart de la population encore éloignée et donc peu encline à évaluer son impact et son importance.
C’est par la valorisation de ses actions, notamment d’accompagnement vers la sobriété et la transition écologique que l’Economie sociale et solidaire pourra bénéficier d’un gain de notoriété, d’un soutien affirmé et actif de l’opinion dont elle porte déjà en elle tout le potentiel.